"Cet artiste oranais arriva à Pont-Aven en 1962 ; il n'en est pas
reparti. Non seulement il maintient, depuis tant d'années, la tradition
de la bohême mais il conserve, par-delà la fluctuation de sa peinture,
les hauts et les bas de sa vie, une sincérité d'expression, une volonté
de recherche ; bref, des qualités qui en font un peintre authentique."
(René Le Bihan, Peintres de Pont-Aven - 2ème génération :
Correlleau et ses amis, Château de
Trévarez, 11 juillet au 30 août 1998)
A 19 ans, soutenu par le peintre
Vinay, ami de Marquet, il fit sa première exposition à la
librairie Colline des parents d'Albert Camus.
Il quitte l'Algérie en 1948 pour Colmar puis Paris où il expose à la
Galerie du Bac. Il fréquente les écrivains Mohamed Dib (présenté par
Galliero, "l'étranger" de Camus) ou Kateb Yacine.
"Je suis arrivé à Pont-Aven en 1962. Une surprise m'y attendait :
Tona, un ami peintre d'Oran, exposait chez Julia Correlleau qui
venait juste de mourir. Des toiles d'Asselin accrochées au bar me
firent me retrouver en pays de connaissance car tous deux exposaient
aussi chez Colline. La gentillesse de Nicole (Le Floch-Correlleau), de
Mme Botrel, de Mme Guillerm, accueillante pour les artistes, fit le
reste et je décidai de rester peindre à Pont-Aven avec ma femme que le
pays tentait aussi pour ses aquarelles." (Propos recueillis en 1970 pour
"La Nation Bretonne")
"Visionnaire sans changer la réalité mais, par des biais subtils,
j'inquiète, je fais du bizarre." |