Né à Grenoble d'un père lieutenant-colonel, il suivra les cours du
Prytanée militaire de la Flèche à 10 ans quand il fut orphelin. Après
des études secondaires brillantes, il devint l'élève du philosophe
Alain au lycée Henri IV puis son disciple préféré.
Professeur
agrégé de philosophie jusqu'en 1963 (lycées Fénelon et Louis-Le-Grand),
il découvrit la peinture autour de sa vingtième année et la pratiqua
quelques années plus tard alors qu'il publiait ses premiers écrits (Monsieur
Ric, L'Ane rouge puis Le Verseau, des contes, des
pièces de théâtre...).
C'est par Alain qu'il découvrit la Bretagne au Pouldu vers
1933. C'est avec l'auteur du Système des beaux-arts qu'il se
perfectionna dans son art de peindre.
Enrichi par ses voyages en Italie, il voyait une continuité entre les
maîtres du passé et ceux de l'art moderne.
Quelques phrases de son Journal permettent de mieux cerner la
conception de son art : "Si la peinture n'est pas finesse,
retenue, pudeur plus que nuance, ce n'est pas de la peinture" "La
peinture ? Une tapisserie qui ne veut tromper personne, qui dit que tout
est couleur et que tout est fleur, tout n'est que toile, songe et
couleur" La " peinture est une mise à distance de tout pour saisir
tout" "La peinture fait concurrence aux mots, non par la violence mais
par la nuance" "On ne sait que dire devant la peinture puisque ce
qu'il faut dire, qu'on ne peut dire, la peinture le dit" (citées par
Michel Pierre Bachelet dans une plaquette consacrée à l'oeuvre de
l'artiste, 1984) |